Ce n’est pas dans la banlieue parisienne mais bien lyonnaise que Bøbine érige son second EP Eastern Suburbs. Le quatuor diffuse depuis deux ans son punk rock électrique sans véritablement s’enfermer dans ce registre historique. Amateur du powerchords, le groupe magnétise par ses riffs simples mais détonateurs. Les influences punk de 1977 s’avèrent indéniables, la célèbre formule du « quatre accords » étant scrupuleusement respectée (Décines City). Au-delà de leur simplicité avérée, les compositions de Bøbine plongent également dans les sonorités psychédéliques et surf. Eastern Suburbs s’avèrent ainsi enrobé de réverbérations rétro et de solos et gimmicks rock’n’roll plaisants (4:33). Bipolaire et intemporelle, la formation puise également ses influences dans les réminiscences du grunge et du riot girl des années 90 ((Please) Come to Brazil). Si Eastern Suburbs manque d’une certaine ampleur, sa conception au Warmaudio Studios gage de ses qualités sonores. Bøbine constitue alors un concentré d’énergie et de mélodicité apte à éclairer toutes les cités de France. Pour sûr, la chevillette cherra.

Baron Nichts

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