Né de la rencontre de la chanteuse Stéphanie Maon et du guitariste-compositeur Fabien Pilard, Venus in the Dust s’apprête à passer du coup d’essai au coup de maitre. Après quatre années à parcourir la Lorraine, le duo messin sort cette année son premier album Cage of bones. Avec son registre rock dark-wave, le groupe exprime un romantisme dépouillé aussi ombrageux que mélancolique. Aux racines du blues et du noise par ses guitares épaisses et torturées, pop dans sa forme et minimaliste dans l’esprit, Cage of bones est au croisement des influences mais possède une singularité plus que convaincante. La rudesse de Sonic Youth s’acclimate parfaitement à l’univers d’Anneke van Giersberge et à l’énergie des White Stripes alors que le rock français des années 90, à l’image de Dirty Hands, n’est pas en reste. Le choc des genres est d’autant plus audible que Venus in the Dust agrémente son album de balades inspirées de Nick Cave tout aussi remarquables. La voix puissante et sensuelle de Stéphanie Maon s’avère davantage valorisée notamment avec l’harmonie tonale de son compagnon de route. Voilà donc un bel album qui promet à Venus in the Dust une reconnaissance qui se concrétisera surement dans les prochains mois.

Baron Nichts

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