Révélé au grand jour par les comètes Libertines et Dirty Pretty Things, Carl Barât mue une nouvelle fois pour s’imposer comme l’artiste fétiche du Royaume-Uni. Lassé par sa carrière solo, le musicien est cette année de retour avec The Jackals pour la sortie de Let in Reign. Par sa vigueur et sa robustesse sans faille, la formation distille pour ce premier album le meilleur du rock britannique. Originelle par ses riffs Clash et cash, nostalgique des scarabées et actuelle par ses résonances pop, la bande se pare de l’essentiel pour mieux marteler ses hymnes fédérateurs. Voilà de quoi nous rassasier de guitares agressives et épaisses peinant à couvrir une batterie tout aussi vitaminée. Dans ce tourbillon de décibels, la voix de Barât semble possédée par les fantômes de Joe Strummer. Fruit d’une production aux petits oignons de Joby J. Ford, connu pour son travail avec The Bronx, Carl Barât and the Jackals en impose avec un Let in Reign vintage pour la forme et crade sur le fond à l’image des premiers essais d’Oasis. L’album constitue décidément un petit joyau que sa Majesté acquerrait volontiers alors que le rock britannique s’avère éternel tel un diamant.

Baron Nichts

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