Candidat malheureux aux dernières primaires, le maire de Bordeaux peut malgré tout se réjouir. La scène punk de son fief se porte à merveille. Preuve en est son dernier rejeton baptisé Videodrome. Entre rétrospective « 77 » ou futurisme kitsch, ce trio girondin ressuscite avec son premier album éponyme le punk ancestral avec détermination. Nul besoin de guitare pour le groupe qui déverse son flot de distorsions sordides dans une unique basse fulminante. A travers des sonorités rock garage, la quatre cordes exulte ses délires syncopiques par la souplesse de ses riffs. Le reste du spectre sonore s’avère complété par un synthé strident et entêtant. A défaut de diversité, ou même d’audibilité, ce dernier marque l’empreinte horrifique du trio dans une témérité proche du punk hardcore. La responsabilité revient particulièrement au tempo élevé de la batterie dont la simplicité de jeu suffise à l’émulation de Videodrome. Le tout respire décidément à plein poumons enfumés la fin des années 70 d’autant que la production de Dorian Verdier, membre de J.C Satan, ne manque pas de charme élémentaire. Il faudra donc vous accrocher à vos enceintes pour apprécier l’album de Videodrome. Un luxe louable à l’apogée des productions trop soignées.

Baron Nichts

 

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