Projet solo initié par Vladyslav Tsarenko à Prague en 2013, Diary of My Misanthropy est devenu il y a deux ans une formation à part entière. Le groupe signe aujourd'hui son second album Leviathan dans la lignée du post-rock atmosphérique. Instrumental malgré quelques samples vocaux, le trio concentre ses sonorités sans perdre ses créations dans l'ennui. Diary of My Misanthropy exprime alors une grandiloquence glaciale à la croisée du métal et du post-hardcore. Ses lignes de synthétiseurs artificielles contribuent longuement à cette pureté sibérienne (Sleep Peacefully, Giant Monster) renforcée des instruments à cordes aussi limpides (Are You Dreaming). Leviathan dégage ainsi une stérilité lourde malgré quelques digressions rageuses (War is peace). Ces instants frénétiques finalement maitrisés marquent également la volonté des trois musiciens d'extérioriser cliniquement ses six compositions. Cette force parait également une faiblesse tant Leviathan ne souffre d'aucune malfaçon. Le groupe a clairement préparé son album pendant de longs mois avant de l'immortaliser en studio. Une minutie qui ne fera pas l'unanimité malgré l'habileté de Diary of My Misanthropy à créer des compositions mystiques. Cette seule caractéristique justifie l'écoute minutieuse de Leviathan, créature bien moins dangereuse que son homologue biblique.

Baron Nichts
 


 
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