Wang Wen - Invisible City
08 oct. 2018Formé à Dalian, ville du nord de la Chine, Wang Wen s’avère moins connu que ses homologues japonais Mono, fer lance du post-rock asiatique. La formation jouit pourtant d’une remarquable technicité, acquise depuis quinze ans, alors que sort son nouvel album Invisible City.
Inspiré par son environnement urbain, qu’il tente de magnifier, le groupe interprète un univers instrumental féerique et mélancolique. Son originalité repose sur ses arrangements variés et harmonieux apportant une véritable palette sonore à ses huit compositions. Ce constant s’impose dès les premières notes d’Invisible City. Daybreak prouve l’efficience collective des six musiciens en alliant la mélodicité des guitares à une combinaison batterie et basse impeccable. Pourtant, ce sont bien les multiples instruments en gravitation, tels que la trompette et le violon, qui apportent à Wang Wen une stature onirique. Si la suite de l’album s’avère moins percutant, la bande préserve son alchimie. Ses ballades lancinantes, marquées par le sceau de son pays, reposent sur des instrumentations inspirées, marchant parfois sur les traces de Radiohead (Lost in Train Station).
C'est bien depuis les cités de l’Empire Céleste que Wang Wen s’envole pour nous emporter vers d'autres cieux. Puisse son écho retentir sur l'Occident.
Baron Nichts
Kronik parue dans Indierockmag le 07/10/18
Label : Pelagic Records