De son vrai patronyme Régis Thomas, RexRegis cache un artiste rennais équivoque à la croisée du rock et de la chanson française. Son projet solo prend forme cette année avec son premier essai discographique cinq titres intitulé RexRegis EP 1.

Dans la lignée des sonorités des seventies, l’artiste réussit un étonnant crossover d’influences antagonistes. Ses cinq compositions se teintent de guitares fuzz et heavy, épaisses et chaleureuses, à la fougue certaine et passionnante (La chasse, ouverture). Le tout résonne d’une nostalgie bienveillante entre l’insouciance des yéyés et l’énergie débridée des premières formations garage (Vampire). Cette dualité se retrouve également dans les textes du compositeur marqués d’une désinvolture adolescente. Au delà de son timbre étonnamment proche de Michel Polnareff dans sa jeunesse, RexRegis chante l’amour et ses blessures grâce à une écriture et une interprétation exclusives (Ton belzébuth). Loin de se confiner à des références anciennes, RexRegis interprète un répertoire finalement moderne, inspiré des Whites Stripes et des Libertines, ou encore de Matthieu Chedid (Les aigles).

Avec ce premier Extended Play, RexRegis démontre clairement sa patte singulière, qui a fait l’objet ce mois-ci d’une résidence aux Transmusicales.

Baron Nichts
 


 
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