Peuk
11 mai 2020Formé dans la province d’Hasselt, à quelques kilomètres de Maastricht, Peuk sortait l’année dernière son premier album éponyme. Le trio belge expérimente un rock alternatif de bon aloi, saupoudré de punk et de noise, aperçu l’année dernière au festival Pukkelpop.
A défaut de réinventer une formule éprouvée, Peuk démontre des réelles capacités à créer des compositions sommaires mais aux mélodies inspirées. La formation s’avère ainsi l’auteure de riffs entêtants, à la limite du folk et du psychédélique, vite dissous dans une torpeur bruitiste jubilatoire. Son efficacité rythmique lui autorise des changements d’humeur soudains également perceptibles dans la voix de sa chanteuse. A l’inverse de couplets calmes, sinon mélancoliques, la guitariste exulte des cris puissants aptes à percer n’importe quels tympans. Cette dernière maîtrise également l’art opposé de la justesse et du fausset, pour imprimer une atmosphère sombre à Peuk. Preuve une fois encore de la diversité du groupe, rejeton légitime de Sonic Youth et Dinosaur JR. et plus généralement de la vague des années 90, bien qu’évoquant la scène française indépendante et actuelle, Ropoporose en tête.
Avec son premier LP, Peuk s’applique à produire un set de très bonne facture.