Formation devenue projet solo après un premier album en 2013, Thomas Jamet poursuit cette année son aventure solitaire avec Dark Matter, Pt.2, suite d’un premier EP sorti il y a quatre ans. Le multi-instrumentiste s’évade dans l’espace aux sonorités de ses compositions instrumentales savamment ciselées.

Dans son domaine de prédilection, Thomas Jamet s’exerce à des créations situées entre le post-rock et le post-métal. Évoquant God is an astronaut sans ses sonorités électroniques, Dark Matter, Pt.2 nous emporte facilement dans ses voyages vers l’infini. Les guitares cristallines et harmonieuses côtoient les riffs distordus chaleureux et prenants avec efficacité. Dark Matter, Pt.2 marque ainsi une certaine âpreté à travers des tempos soutenus et des rythmiques très présentes. Les nombreux solos inspirés du rock progressif confirment cette tension onirique. L’ensemble manque cependant de respiration, le vide propre à l’immensité étant peu perceptible dans l'EP. Quelques retenues plus marquées apporteraient à Dark Matter, Pt.2 une nouvelle dimension. Les qualités d’interprétation et de composition de Thomas Jamet bien que policées restent cependant appréciables à travers la production de haute qualité de Jean-Jacques Blondeau.

Avec Dark Matter, Pt.2, Thomas Jamet continue avec détermination et dans les règles son périple solitaire au-delà de l’exosphère.

Baron Nichts
 


 
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