Formation post-punk toulousaine, Radical Kitten assume aussi bien ses valeurs queer et féministe que sa passion pour les chats. Le groupe le prouve avec Silence is Violence, premier album précédé d’une unique démo sortie l’année dernière.

Si il revendique à juste titre ses racines punk, Radical Kitten réalise en vérité un album recherché, délaissant les accords powerchords pour s’immiscer en territoire noise. Silence is Violence rassemble ainsi des compositions hautes en couleur aux riffs alambiqués et disharmoniques enrobés de larsens. Le long play oscille entre des compositions exécutées dans l’urgence (Sorry) et des créations chamaniques plus lentes mais toutes aussi réussies (Old World). Tout cela évoque notamment le minimaliste de Crass couplé aux imbroglios de Sonic Youth, voir des Melvins. Cet étrange croisement se pare de sonorités brutes du meilleur effet. La guitare crasseuse épouse ainsi les rondeurs d’une basse parfaitement associée à des rythmiques implacables. C’est sur le plan sonore que les origines "keuponnes" de Radical Kitten se font le plus sentir. La bande externalise ses influences des années 90 avec un son proche des seventies.

Délaissant l’intournable réalisation d’un premier EP, Radical Kitten impose dès aujourd'hui sa griffe avec un album détonnant.

Baron Nichts

Labels : Attila Tralala, Domination Queer Records, La loutre par les cornes,
Sergio Retratando Voces, Stonehenge RecordsAraki Records, Et mon cul c'est du tofu ?
Hidden bay RecordsAB RecordsSeitan’s hell bike punksTomaturj

 


 
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