Faisant suite à A Mysterious Land of Happiness…, premier album sorti après la dissolution de Buck, Broken Waltz conclut un nouveau cycle avec … and Disasters, son second long play. Le trio normand persiste aux sonorités d’un blues détonant susceptible de déstabiliser les habitudes. 

Rappelant en ouverture sa désinvolture rageuse (A dream worth living for), Broken Waltz prend rapidement la tangente au profit d’un chemin plus ambiguë. … and Disasters dérive rapidement dans un délirium plus angoissant que poisseux, malgré ses références certaines aux musiques américaines. La troupe exploite pour cela des sonorités bigarrées et inattendues, évoquant le lyrisme et la poésie ténébreuse de Nick Cave par ses voix de baryton sépulcrales (Bloody Painters). Pour brouiller davantage les pistes, la formation use de sonorités électroniques, développées au sein de courtes allégories antagonistes mais indispensables au monde moderne (Hyprocrite - Part III et IV). Les racines du blues se confrontent ainsi au siècle présent, … and Disasters préservant des instrumentations dépouillées et chaleureuses comme un indispensable fil conducteur.

Déstabilisant mais jubilatoire, Broken Waltz modernise au culot un genre musical éprouvé. Une prise de risque aussi assumée qu’exaltante.

Label : Beast Records

Baron Nichts

 

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