Pour ce nouvel article, j’avais envie de vous parler d’un artiste que j’apprécie particulièrement et qui se lance (enfin)  en solo : Gari Greu. Sa voix dans le Massilia Sound System a bercée mon adolescence. Le rock du Oaistar berce encore ma vie. Un artiste que j'admire pour son talent, son côté caméléon, ainsi que ses prises de positions. Pour situer, Gari, musicien originaire de Marseille rejoint le MassiliaSound System en 1992, puis fonde, en 2000 le groupe Oaistar avec son acolyte de toujours, Lux B.

En 2012, le musicien se lance en solo avec l’album « Camarade Lézard ».  Un album ensoleillé, aux multiples références. Une galette beaucoup plus personnelle aussi qui montre l’étendue du talent d’auteur compositeur de Gari, qui est,  et ça n’engage que moi, que très peu mis en avant sur les albums « en bande ».  J’ai eu l’honneur de l’écouter en avant-première : C’est officiel, cet album est excellent.  Il est pour moi l’un des disques à posséder obligatoirement dans sa Cd-thèque.
 
    C’est simple, je vais écouter « Camarade Lézard » le matin, au réveil, en m’imaginant sur une chaise longue, me dorant au soleil. Même si il pleut, ce titre me réchauffe le cœur et l’esprit et motive à prendre le temps de vivre. Etant très attachée à mon Occitanie natale, je trouve que le titre « Que j’aime le Français » est une belle Ode à tous les patois. Une leçon d’ouverture d’esprit, d’ouverture aux cultures : « Que j’aime le français, quand il fait voyager, quand il est malmené ».
 
     Ensuite, il y a bien sûr,  des titres, qui vous foutent les poils comme nous pouvons dire familièrement. C’est assez rare que ça m’arrive, mais « Le balcon » est une de ces chansons.  Rien que ses mots m’embarque sur ce balcon, j’arrive à m’imaginer un décor, une odeur, un sentiment, une lumière. La fin, se conclue sur une histoire d’amour ratée.  J’imagine l’artiste sur ce balcon, sa guitare à la main. L’amour, il y en a beaucoup dans cet album. La vie de couple avec la (très réussie) reprise de Bourvil «  Je fais ce que tu veux ». L’amour de sa ville, son environnement avec  « Les arbres du parc ». & « Les cheminots de Ste Marthe ». L’amour « vache » et les inquiétudes  face à un pays, une vie qui semble difficile de nos jours, avec un titre plutôt révélateur « Pédaler ».  Dans cette chanson, Gari semble vouloir motiver la jeunesse à se construire un futur plus radieux. Musicalement,  c’est très dansant, un son de Djumbé, de fête, qui ne peux que donner envie de se lever de son siège et de « pédaler » justement ainsi que "L'employé", qui dépeint le quotidien des travailleurs, " la majorité triste".

 

 
     L’album se termine sur «  Si on était », qui sera le premier titre et que je vous laisse savourer en cliquant ici, afin de vous en faire un avis personnel, et réfléchir à ces belles paroles. Vous trouverez d'ailleurs une interview en fin de vidéo. 
 
     Voilà, maintenant, vous savez ce qu’il vous reste à faire le 7 février. Courir acheter l’album de monsieur Gari Greu,  s’asseoir sur un transat, et le savourer. Savourer délicieusement et égoïstement  ces paroles. Savourer ces mélodies chaudes, son tempo flamenco dès le premier titre, cette guitare sèche, ce ukulélé très présent. Une bulle de douceur de ¾ d’heure dans notre quotidien toujours plus rapide et stressant. Cet album est une pépite. Un aller retour vers des pays chauds, un voyage des sens. Gari conteste, observe et nous livre très simplement treize chansons sur ce qu’il déduit de la vie. LE grand moment, pour cet artiste, de montrer l’étendue de son talent de musicien, et de poète. Car oui, pour ma part,  cet album est une douce poésie,  comme nous devrions en entendre plus souvent. 
 
Liste des lives (à regarder régulièrement, car la liste s'allonge vite) + Saintes "Festival Dire le monde" le 10 mars 2o12. 
 
Crédit photos : Chris Soprano
 
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