Interview des Postiers, la première et la dernière
06 juin 2010Interview du groupe punk-rock barisien, compte-rendu de quatre années d'existence.
(Auto)Interview réalisée par Al durant la deuxième semaine de mai.
De gauche à droite : Mathieu (Basse), Coco (Batterie), Eric (Chant), Alan (Guitare)
Kaput Brain : Pour commencer, on va parler de la fin du groupe. Normalement, vous auriez dû jouer pour la fête des voisins de la Ville Haute à Bar-le-Duc le 28 mai dernier, mais la prestation a été annulée. Comment avez-vous réagi face à cette annulation ?
Alan : Dégouté. Sans rentrer dans les détails, le centre social nous a jarté d'une façon pas très sympa. Mais bon, tant pis. C'était une bonne iniative malgré.
Mathieu : J'ai trouvé ça dommage. Un petit concert d'adieu aurait été cool.
Coco : Ils ont abusé, même si l'équipe reste sympa.
Eric : Si Rémi (ancien responsable du centre) avait été là, ça ne se serait pas passé comme ça.
KB : Ça fait quoi de se dire que vous ne jouerez plus jamais ensemble, à moins qu'il y ait une reformation ?
A : A vrai dire, si il y a reformation, c'est pas pour tout de suite (Rires).
M : Ça va manquer, c'est sur. C'était un groupe mémorable entre les concerts déguisés et les bonnes cuites.
E : Tout à une fin. Ça fait bizarre. Mais c'est une bonne époque à ne pas renier.
C : Ça va apporter un changement positif.
KB : Qu'est ce qui vous avait motivé à jouer une toute dernière fois ensemble, alors que cela faisait un an que vous n'étiez plus montés sur scène ?
C : Envoyer du lourd pour mater les petits culs des autres membres ! (Rires)
M : Et pour se bourrer la gueule avec un képi sur la tête. (Rires)
A : Sinon, dans un tonalité plus sérieuse, ça aurait été juste histoire de se dire qu'on arrête vraiment!
KB : Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à arrêter ?
E : A cause de l'ambiance. On est parti dans des délires différents. En plus, il y avait un ras le bol général semble t-il.
C : On ne vit pas ensemble dans la même caravane après tout (Rires).
A : Le départ d'Éric a bien foutu la merde. Depuis le mois de janvier, les répètes étaient devenues aussi rares que les éclipses solaires.
M : Autant que les concerts, qui étaient aussi le fil conducteur des Postiers.
KB : Sinon ces dernières semaines, vous avez des retours de ce split ?
A : Bof, quelques inconditionnels nous ont dit que c'était dommage. Sans plus.
M : Je pense pas qu'on va réellement manquer a la populace barisienne.
KB : Et du dernier concert annulé ?
A : Quelques déçus aussi. Un enterrement musical, c'est toujours l'occasion de faire la fête !
KB : Qu'est ce que vous a apporté l'aventure postière durant quatre ans ?
C : Des rencontres, des amitiés, des amours et des joies de vivre, surtout à la Libération! Si j'avais pas eu ce groupe, je me serai pendu. (Rires)
E : Une expérience scénique. Ça décomplexe pas mal quand on n'est timide.
A : Mon premier groupe tout simplement. Avant je jouais avec Éric, sans plus. L'arrivée de Coco et de Mat nous a permis de composer, répéter, jouer à des concerts ou même les organiser.
M : J'ai bien appris la basse grâce au groupe, même si je me considère pas vraiment comme un musicien.
KB : Quels sont vos meilleurs souvenirs du groupe ?
M : Les enregistrements à l'Autre Canal, les nuits chez Adrien le frère d'Eric pour les premiers enregistrements, le concert à Robert-Espagne sur la caravane, celui à la Ville Haute avec les 150 jeunes bourrés place St Pierre, les pauses clopes , le concert devant Poincaré pour le blocus et la descente de la batterie en poubelle.
A : Excellent résumé !
C : Le premier concert à la Libé, où on s'est fait voler 400€ de matos.
E : Une photo de ce concert m'a marqué : celle où on était tous déguisés et quelque peu éméchés (Rires).
KB : Et les pires souvenirs ?
C : Le concert du 28 mai qui n'a pas eu lieu (Rires).
A : Les MAIL 2009, le pire concert qu'on ait jamais fait je trouve. Avec un chanteur absent, un bassiste estropié, une pédale de batterie foireuse, le tout en fin de soirée devant 10 pèlerins, c'était perdu d'avance !
M : Ça peut paraître con, mais moi c'était un concert où j'étais trop défoncé pour m'accorder. J'ai pourri les 2 premières chansons avant qu'Alexandre Collot finisse par m'accorder. Encore merci a lui.
E : Les dernières répètes. Je trouve qu'il y avait une mauvaise ambiance qui pesait sur tous le monde. Sinon, niveau concert c'était le premier au CIM. On était venu avec une volonté de bien faire mais on s'est bien fait démonter. Une bonne douche froide !
KB : Avez-vous des regrets, des projets que vous aurez voulu concrétiser avec le groupe ?
M : Le concert d'adieu !
E : J'avais souhaité une fin plus heureuse. C'est raté...
A : Jouer à Nancy ne m'aurait pas déplu.
C : J'aurais pas quitté le groupe si j'avais encore des projets avec.
KB : Un brin nostalgique ?
C : Un petit peu
A : Je chiale tous les soirs dans mon lit (Rires).
E : Bien sur, c'était nos années lycées après tout !
M : A vrai dire on oublie jamais son premier groupe.
KB : Quel sera l'avenir musical des «postiers» ?
A : Aucune idée. C'est un peu le flou à vrai dire. Mais pour le moment, je forme un duo avec Coco, armé d'une boite à rythme.
C : Je lui apprends la guitare quand je ne joue pas avec mon autre groupe Zimbabwe Citrus (Rires) (Voir vidéo ici)
M : Un délire Grind-Jazz avec Hicham ou bourrin avec Coco.
E : Depuis janvier, je ne chante plus. Mais j'ai revu quelques concerts à Nancy et ça m'a motivé à reprendre la musique. En fait, une fois que tu y as touché, tu ne peux plus t'en passer !
KB : Toujours envie de jouer du punk ?
E : Ouais, mais plus mélodique. Je suis très inspiré par le rock agressif de Noir Désir et de Molodoi.
M : Si l'occasion se présente pourquoi pas mais plutôt dans le registre hardcore.
KB : Bon on a fait le tour je crois. Merci à vous quatre pour l'interview. Un dernier mot pour la route ?
A : Merci à ceux qui ont soutenu le groupe ! Sinon, café, café, café !
E : La musique, ça se vit, ça se pense !
C : Surréanylénisme !
M : Évitez la drogue les jeunes c'est mal , l'alcool aussi... Je blague !
Le groupe est mort, mais pas son site ! Vous pouvez continuer à consulter les archives des Postiers à l'adresse suivante : http://lespostiers.free.fr