De retour avec Stances, son quatrième album prévu le 15 février prochain, Mélatonine constitue le fruit d’une longue aventure fluctuante initiée il y a vingt ans. Le temps des projets solos désormais clos, le trio messin se retrouve pour sept compositions intenses et exaltantes.

Sous la large étiquette du post-rock, la formation délivre un registre plutôt personnel. Ses longues créations étirent leur litanie mélancolique et captent notre attention dans une étrange méditation (Deux Mille Cinq). La quintessence de ses riffs infinis éblouit dans un premier temps par leur luminosité et leur apaisement (John Walsh). A l’aide de sonorités claires et chétives, la troupe crée une proximité bienveillante avec son auditoire. Seule la brutalité de ses transitions démontre dans un second temps la véritable animosité de Mélatonine (Stances). Dans ces emportements passionnés, source parfois d’harmonies trompeuses aux limites du grunge et de la noise (La Roche), le groupe préserve sa mélodicité et une complémentarité de ses instruments, d’autant plus admirable que Stances semble avoir été enregistré dans des conditions live. Dans une réverbération proche d’un local de répétition, fruit d’un mixage et d’un mastering frugaux, les compositions de Stances s’épanouissent avec authenticité.

Le cycle de la vie perdure ainsi pour Mélatonine, dont le retour gagnant préfigure un avenir radieux. Preuve en est, sa participation cette année au Jardin du Michel.

Baron Nichts

Label : We Are Unique
 

 
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