Les duos ont décidément le vent en poupe au royaume du post-rock hexagonal. En parallèle du remarqué The Home Electrical d’Ed Wood Junior sorti en avril dernier, NohOï publait quelques mois auparavant son premier album MaelstrÖm. La formation lyonnaise dévoilait alors dix nouvelles compositions instrumentales aux multiples facettes. Sous une configuration rock formée d’une guitare et d’une batterie, le groupe multiplie les sonorités électroniques aidé d’un sampler et d’un synthétiseur. MaelstrÖm constitue ainsi une suite de tirades voluptueuses par la concordance d’instruments à cordes et numériques. La guitare trouve sur l’ensemble des titres un allié parfait à ses réverbérations limpides par la multiplication d’arrangements variés. Les rythmiques de batteries et autres patterns programmés renforcent la tension générale de l’album. Si NohOï s’autorise légitimement quelques digressions agressives, il ne trouve jamais la frénésie d’Ez3kiel. MaelstrÖm s’apprécie davantage pour la qualité de ses ambiances intimistes que pour ses envolées distordues. Le charme opère d’autant plus que le duo aborde ses créations par la superposition de boucles d’instruments. L’auditoire assiste alors au cheminement de NohOï vers ses apothéoses mélodiques. Une impression renforcée par l’extrapolation de voix samplées et la projection de vidéos sur scène illustrant judicieusement la richesse de MaelstrÖm.

Baron Nichts

 

 
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