Formé seulement l’année dernière, Maudits sortait peu avant le second confinement son premier album éponyme six titres. Le trio parisien explore le champ de ses possibles flirtant avec le post-metal et le doom au sein de créations exclusivement instrumentales.

Introduisant sa première galette d’une longue composition, la plus étendue de son répertoire, Maudits entre rapidement dans le vif du sujet (Maudits). Son sombre préambule aligne avec variation des riffs et des rythmiques tranchantes efficaces. Ce leurre laisse place à une seconde partie plus mélodique, fruit de la rencontre entre des guitares claires et des nappes de violons mélancoliques. Maudits résume ainsi en un titre son dessein : le mariage entre le métal extrême et symphonique auréolée d’influences progressives. La suite du LP s’avère plus subtile dans ses différents tableaux sonores, hissant une basse plus animée et riche dans des instants plus que jamais colériques (Grain Blanc). Maudits démontre cependant son affection pour des titres faisant redescendre d’un ton la tension (Solace). Ce courroux se voit conclu par une guitare héroïque surplombant une batterie noyée dans son tourment (Verloren Strijd).

Dans un cas d’école vertueux, Maudits démontre de réelles ambitions et provoque sa chance avec un premier album plus qu'honorable.  

Baron Nichts

Label : Klonosphere
 


 
Retour à l'accueil