Nonobstant deux premiers albums, qui n’ont étrangement pas eu raison de sa détermination, Baron Nichts ressort l’argenterie lourde pour son troisième volume Aequalis Utopia prévu ce vendredi. Toujours solitaire pour projeter sur les scènes de Navarre ses montages vidéographiques, ce nouveau sept titres s’habite d’un concept fou : évoquer en sept instrumentations l’impossible dans toutes ses formes.

Aequalis Utopia ressemble en ses prédécesseurs mais dans une forme un peu mieux aboutie dite également « moins grotesque ». Les images d’archives, se parent toujours d’étranges sonorités, le baron ayant engagé sa fortune personnelle dans des instruments virtuels plus respectables (L’aérotrain). L’ensemble, post-rock pour la noblesse du titre, dégage en vérité une précision punk binaire tout à fait relative. Si les vidéogrammes démontrent une richesse digne de l’encyclopédie Diderot, l’ensemble évoque des sujets bien volatiles, que seul le baron et ses associés peuvent comprendre (Le groupuscule informatique). Résistant jusque là aux sirènes du lyrisme, Baron Nichts se fait crieur public pour quelques citations philosophiques, inspirés notamment des Mystérieuses Cités d’Or.

Quel que soit son avenir, Aequalis Utopia fait déjà la fierté de son noble géniteur, d’autant qu’il s’habille d’un écrin USB en format K7 (pouvant être formaté). Araki Records ne s’y est pas trompé. Le bon peuple en fera t-il autant ?
 

Baron Nichts

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