Aperçu sur scène aux côtés de Frustration et de Vox Low, Mestre sortait il y a un an son premier album Beyond the lines. Le quatuor messin s’exerce dans un post-punk morose et polaire un tantinet digressif dans ses véritables intentions.

Après une courte introduction dispensable, Mestre entre dans le vif du sujet. Le groupe interpelle par ses instrumentations mélodieuses décuplées par une batterie empressée (The new beat). Quelques synthétiseurs font office de coagulant dans ces expiations minimalistes et intenses. Mais au demeurant, cette étiquette punk cache quelques surprises. Mestre s’approche par moment de l’hardcore, à travers notamment ses lignes de chant, pour mieux rebondir sur des mélodies new-wave authentiques (Joie de vivre). Ces écarts stylistiques et radicaux décuplent l’intérêt porté à Beyond the lines, évitant la redite, sinon la banalité d’un registre éprouvé. Mestre s’élève ainsi à travers ses références éparses sans se perdre en chemin, malgré une fin d’album plus classique dans la forme. Ce final s’apprécie malgré tout par sa production adaptée, appréciable par ses réverbérations typées.

Derrière son évidente sobriété, Mestre révèle un premier LP plutôt riche et réussi qui ne manquera pas de résonner à la réouverture des lieux de concerts.

Baron Nichts

Labels : Icy cold records, Urgence disk records
 


 
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