Actif sur la capitale depuis 2013, Mia Vita Violenta exulte les tumultes sombres de Paris avec une grâce salvatrice. Guidé malgré tout par le courroux, le quintet présente depuis quelques semaines son dernier EP six titres Grey Seas.

Par la mélodicité du post-rock et la rage du post-hardcore, le groupe élabore un registre singulier aussi envoûtant que violent. Ses rythmiques fines et ses riffs syncopiques s'apprécient dans une déferlante de distorsions grandement rehaussée par l'énergie des musiciens (Shape). Les multiples arpèges distillés ici-et-là renforcent ces harmonies bancales mais judicieuses (Grey Seas). Mia Vita Violenta brille ainsi par son acuité tant que Grey Seas ne souffre d'aucune temporisation. La folie emporte par ailleurs la bande jusqu'aux méandres des maladies psychologiques (Bipola). Voilà un vaste domaine en parfaite adéquation avec l'univers de la formation aussi à l'aise dans le mélopée angoissante que dans le registre instrumental.

Atypique et maîtrisé, Grey Seas est le nouvel ambassadeur haut-en-fureur de Mia Vita Violenta. Aperçu dernièrement au Bus Palladium, le groupe semble aussi à l'aise en studio que sur scène pour faire vivre ses nouveaux titres.

 

 

 


 
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