Projet autant solo que collectif mené par Olivier Le Tohic, Trainfantome sort en ce début d’été son nouvel EP Postmodern Blue. La formation rend son verdict post-confinement à travers quatre compositions étiquetées post-pop, soft-punk et crooner-core.

Quelque soit le genre original auquel il se rattache, Trainfantome navigue au rythme de ses créations lo-fi et énergiques. Le groupe résonne clairement d’une énergie punk, à mi-chemin entre le post-punk et le grunge, édulcorée par des arrangements pop noyés dans un bruitisme prenant. Postmodern Blue unit ainsi des guitares acides, parfois torturées à l’extrême, à des mélodies de gimmicks et de voix efficaces. Au delà de sa structuration pop, Trainfantome ne cesse ainsi d’expérimenter dans une frénésie ravageuse. La bande retrouve un semblant de quiétude pour une mélopée mélancolique en conclusion de son EP. Cette tristesse soudaine n’est cependant qu’éphémère, Trainfantome retrouvant vite sa verve caractéristique pour emmener Postmodern Blue dans une lourdeur atmosphérique. Preuve une fois encore de sa complexité.

Derrière ses formes brutes, Postmodern Blue s’apprécie comme un met raffiné aussi authentique que fourmillant.

Baron Nichts

 


 
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