Loin des superstitions tenaces autour des chats noirs, Black Cat Crossin' n’apporte pas la parole du diable sur Terre. Le groupe voue en réalité son âme aux racines des musiques actuelles avec son nouvel album Too Many Things To Light. Au croisement du blues, du gospel et du rock garage, la formation multiplie les influences avec dextérité. Ses douze compositions ne manquent pas d’entrain pour distiller ses mélodies aiguisées et variées. Portées par de simples guitares, ces dernières transpirent la félicité des musiques américaines noires originelles (The sun has too many things to light). Le charme opère également sur des tempos plus lents (Mercy) transcendant l’énergie du groupe dans une sensualité magnétique. Opérant un bond dans le temps, Black Cat Crossin' s’avère aussi séduisant dans les registres funk et soul accoquinés à ses inspirations gospel. Les synthés anciens émaillant l’ensemble des titres constituent de parfaits arrangements à Too Many Things To Light (Paper Mache Boy). Tout cela serait impossible sans rythmiques au groove parfaitement calibrées. A l’inverse de l’enfer promis par Satan, Black Cat Crossin' s’élève parmi les anges pour nous éclairer de ses (nombreuses) lumières sur les affres du monde. A quand la canonisation ?

Baron Nichts

Pour découvrir Too Many Things To Light, rendez-vous en décembre !

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